Point n'est besoin de rolex ou de kärcher, de gadgets électroniques, de repas au Fouquet's ou d'amis milliardaires, pour goûter le bonheur simple des jours qui passent...

Point n'est besoin de pipoles et de medias, de newsmagazines et de traders, de "happy few" ou de "think tanks" pour vivre dignement ...

Voyez où nous ont conduit la raison raisonnante, la technologie débridée et la science arrogante, la volonté de puissance et de conquête, l'avidité financière et l'obsession de la croissance...

Et c'est d'autre chose dont nous avons aujourd'hui grand besoin : de compassion pour la Terre, les plantes et les animaux, de frugalité et de simplicité de vie, de convivialité, d'innocence et de pureté du regard, d'amour du Réel plutôt que du virtuel, de silence et de beauté... Et surtout, surtout : de ce souci inquiet et attentif de l'autre, qui est attribut du féminin...

Tout cela nous pouvons l'entretenir en nous en cultivant un "état de poésie", une autre vision de la vie, que nous enseignent certains poètes et artistes, ainsi qu'en témoigne le contenu de ce blog



mardi 9 février 2010

Se hâter de vivre : la poésie de Charles Cros

Charles Cros, poète et inventeur, né en 1842 dans l'Aude, est l'un de ces trop rares exemples de réunion dans une seule et même personne de l'amour de la poésie et de l'intérêt pour les sciences. Pas pour les sciences dures et utilitaires, évidemment, mais pour les sciences qui font rêver, qui préparent le monde futur, qui essayent de communiquer avec les extraterrestres...

Ainsi le poète Catulle Mendès écrivait-il de lui "Il avait fait plusieurs trouvailles, assez importantes : le Typhlographe, la Quadrature de l'azimut et de l'almicantarat, la Direction des montgolfières par un boulet de canon projeté de la nacelle, le Phonographe, la Galactothérapie, la Correspondance interplanétaire au moyen d'immenses miroirs d'acier, la Photographie des couleurs, la Transfusion de l'âme, cinq ou six variétés de Sidériscopes et le Monologue"...

Mais ce fût surtout celui qui "se hâtait de vivre", celui qui regardait le monde avec tendresse, celui qui voulait laisser l'Univers "sans désastre et sans incendie", celui qui aimait tant la beauté :

Moi, je vis la vie à côté,
Pleurant alors que c'est la fête.
Les gens disent : Comme il est bête!
En somme, je suis mal coté.
J'allume du feu dans l'été,
Dans l'usine je suis poète ;
Pour les pitres je fais la quête.
Qu'importe ! J'aime la beauté.
Beauté des pays et des femmes,
Beauté des vers, beauté des flammes,
Beauté du bien, beauté du mal.
J'ai trop étudié les choses ;
Le temps marche d'un pas normal;
Des roses, des roses, des roses !

Voici l'un de ses poèmes chanté par Benoit Dayrat, lui-même scientifique et poète


3 commentaires:

Anonyme a dit…

la musique va si vite que une vois zinzille,y'a un probléme

Anonyme a dit…

VITE UN NOUVEAU POST OLIVIER f

Anonyme a dit…

JE T'ai mis sur ma page face book , tellement j'aime tes choix olivier fourcade