Point n'est besoin de rolex ou de kärcher, de gadgets électroniques, de repas au Fouquet's ou d'amis milliardaires, pour goûter le bonheur simple des jours qui passent...

Point n'est besoin de pipoles et de medias, de newsmagazines et de traders, de "happy few" ou de "think tanks" pour vivre dignement ...

Voyez où nous ont conduit la raison raisonnante, la technologie débridée et la science arrogante, la volonté de puissance et de conquête, l'avidité financière et l'obsession de la croissance...

Et c'est d'autre chose dont nous avons aujourd'hui grand besoin : de compassion pour la Terre, les plantes et les animaux, de frugalité et de simplicité de vie, de convivialité, d'innocence et de pureté du regard, d'amour du Réel plutôt que du virtuel, de silence et de beauté... Et surtout, surtout : de ce souci inquiet et attentif de l'autre, qui est attribut du féminin...

Tout cela nous pouvons l'entretenir en nous en cultivant un "état de poésie", une autre vision de la vie, que nous enseignent certains poètes et artistes, ainsi qu'en témoigne le contenu de ce blog



dimanche 24 janvier 2010

Nostalgie de la sauvagerie : Aldo Leopold

Aldo Léopold fût entre autres forestier au Nouveau Mexique et professeur à l'Université du Wisconsin. Mais ce fût surtout un incomparable amoureux de la nature sauvage et l'un des"pères" de l'écologie. Son "Almanach du Comté des sables" est une pure merveille, qui nous renvoie à H.D.Thoreau, pour qui "le salut du monde passe par l'état sauvage"...

Cet ouvrage fût publié pour la première fois en 1949 ( on pourra se reporter par exemple à la réédition de mars 2000 chez Flammarion ). Voici ce qu'en dit JMG Le Clézio dans la préface de cette édition : "le regard prophétique qu'Aldo Leopold a porté sur notre monde contemporain n'a rien perdu de son acuité, et la semence des mots promet encore la magie des moissons futures. Voilà un livre qui nous fait le plus grand bien" et un peu plus loin : "le pouvoir de ce livre n'est pas seulement dans les idées. Il est avant tout dans la beauté de la langue, dans les images qu'il fait apparaître, dans la fraîcheur des sensations...il parle de la danse magique des bécasses dans l'amphithéatre des marécages, de l'ivresse du vent, du langage des arbres et de leur mémoire..."


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