Point n'est besoin de rolex ou de kärcher, de gadgets électroniques, de repas au Fouquet's ou d'amis milliardaires, pour goûter le bonheur simple des jours qui passent...

Point n'est besoin de pipoles et de medias, de newsmagazines et de traders, de "happy few" ou de "think tanks" pour vivre dignement ...

Voyez où nous ont conduit la raison raisonnante, la technologie débridée et la science arrogante, la volonté de puissance et de conquête, l'avidité financière et l'obsession de la croissance...

Et c'est d'autre chose dont nous avons aujourd'hui grand besoin : de compassion pour la Terre, les plantes et les animaux, de frugalité et de simplicité de vie, de convivialité, d'innocence et de pureté du regard, d'amour du Réel plutôt que du virtuel, de silence et de beauté... Et surtout, surtout : de ce souci inquiet et attentif de l'autre, qui est attribut du féminin...

Tout cela nous pouvons l'entretenir en nous en cultivant un "état de poésie", une autre vision de la vie, que nous enseignent certains poètes et artistes, ainsi qu'en témoigne le contenu de ce blog



dimanche 12 décembre 2010

Comment garder l'espérance dans le tumulte : Yves Bonnefoy

Nous avons déja publié plusieurs poèmes d'Yves Bonnefoy sur ce site. Celui-ci, qui s'intitule "Beauté et vérité", fait partie du recueil "Les planches courbes" ( édité au Mercure de France en 2001 ), et est lu par l'auteur lui-même, dans un enregistrement produit par Gilles l'Hôte en 2002.

Il y est question de Cérès, déesse de l'agriculture, des moissons et de la fécondité, qui apprit aux hommes à cultiver la terre, à semer et récolter le blé, et à faire le pain.

Or qu'arriva-t'il à Cérès ? son enfant fut enlevée par Pluton, le dieu des enfers, après quoi Cérès ne fit plus d'agriculture, et de grandes famines se répandèrent dans le monde...

Et c'est peut-être pour cela qu'Yves Bonnefoy nous exhorte à avoir pitié de Cérès, lorsqu'il en est encore temps, "dans l'évidence qui fait vivre avant la convoitise du dieu des morts...N'est-ce pas là une fable bien d'actualité, en ces temps, ô combien plutoniens, d'agriculture industrielle ?





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