Point n'est besoin de rolex ou de kärcher, de gadgets électroniques, de repas au Fouquet's ou d'amis milliardaires, pour goûter le bonheur simple des jours qui passent...

Point n'est besoin de pipoles et de medias, de newsmagazines et de traders, de "happy few" ou de "think tanks" pour vivre dignement ...

Voyez où nous ont conduit la raison raisonnante, la technologie débridée et la science arrogante, la volonté de puissance et de conquête, l'avidité financière et l'obsession de la croissance...

Et c'est d'autre chose dont nous avons aujourd'hui grand besoin : de compassion pour la Terre, les plantes et les animaux, de frugalité et de simplicité de vie, de convivialité, d'innocence et de pureté du regard, d'amour du Réel plutôt que du virtuel, de silence et de beauté... Et surtout, surtout : de ce souci inquiet et attentif de l'autre, qui est attribut du féminin...

Tout cela nous pouvons l'entretenir en nous en cultivant un "état de poésie", une autre vision de la vie, que nous enseignent certains poètes et artistes, ainsi qu'en témoigne le contenu de ce blog



jeudi 22 avril 2010

Milosz : la hideuse mélancolie de l'espace et du temps

Oscar V. de Milosz, poéte, écrivain, diplomate, né en 1877 en Lituanie, mort en 1939, avait aussi, comme il l'a dit lui-même, "visité les deux mondes", celui de la lumière et celui des ténèbres...

Inspiré, visionnaire, mystique....et amoureux fou des oiseaux : on raconte qu'il sifflait parfois un air de Wagner, et qu'aussitôt tous les oiseaux arrivaient et se posaient sur ses épaules. Et qu'on le voyait alors marcher tout seul dans la forêt accompagné de centaines d'oiseaux de toutes les espèces...

Un jour il se mit à "voir", à voir qu'au delà des apparences sensibles il y avait "la source des lumières et des formes". Qu'il y avait autre chose que "ce monde où l'opération de la pensée est unique et sans fin, partant du doute pour aboutir au rien", autre chose que "la hideuse mélancolie de l'espace et du temps"

C'est à cette méditation qu'il nous invite dans le "Cantique de la Connaissance", dont voici un extrait, dit par Vincent Planchon ( sur le site audiocite.net ) :


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