Dans son autobiographie "Enfance", parue en 1983 aux Editions Gallimard, Nathalie Sarraute évoque quelques instants de pure extase - "la vie à l'état pur" - qu'elle a éprouvés petite fille au jardin du Luxembourg alors qu'elle regardait "les espaliers en fleurs le long du petit mur de briques roses"...
Elle parle de ces moments où l'on cesse d'exister, où le moi se fond dans la pure présence et où il n'y a rien à dire...Elle parle en fait de l'Amour et de l'Inconnu, tels qu'ils peuvent être éprouvés par une petite fille assise sur un banc : "Mais il arrive parfois tant la vitalité que cela possède est obstinée, que sous tout les édifices que le mot Amour a dressés...soudain, comme dans un monde intact et innocent, quelque chose à peine perceptible....venu d'où?...se dégage...et ne trouvant sa place nulle part, aucun mot n'est là pour le recevoir"...
Voici un extrait de ce texte, lu par l'auteure elle-même :
vendredi 16 avril 2010
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