Point n'est besoin de rolex ou de kärcher, de gadgets électroniques, de repas au Fouquet's ou d'amis milliardaires, pour goûter le bonheur simple des jours qui passent...

Point n'est besoin de pipoles et de medias, de newsmagazines et de traders, de "happy few" ou de "think tanks" pour vivre dignement ...

Voyez où nous ont conduit la raison raisonnante, la technologie débridée et la science arrogante, la volonté de puissance et de conquête, l'avidité financière et l'obsession de la croissance...

Et c'est d'autre chose dont nous avons aujourd'hui grand besoin : de compassion pour la Terre, les plantes et les animaux, de frugalité et de simplicité de vie, de convivialité, d'innocence et de pureté du regard, d'amour du Réel plutôt que du virtuel, de silence et de beauté... Et surtout, surtout : de ce souci inquiet et attentif de l'autre, qui est attribut du féminin...

Tout cela nous pouvons l'entretenir en nous en cultivant un "état de poésie", une autre vision de la vie, que nous enseignent certains poètes et artistes, ainsi qu'en témoigne le contenu de ce blog



dimanche 21 février 2010

l'amour de la forêt : Oncle Vania de Tchekhov

Né en 1860, médecin et écrivain, Tchekhov s'intéressait aux arbres, à la protection de la nature, adorait aller à la campagne où il cultivait un potager avec sa soeur.

A propos des arbres, il ne comprenait pas l'acharnement des hommes à les abattre inutilement. Cela transparait notamment dans sa pièce "Le Sauvage", qui préfigure "Oncle Vania", où ce thème est d'ailleurs repris dans les propos d'Astrov, le médecin.

Mais, comme le fait remarque l'auteure du blog "l'or des livres", il ne faut pas s'y tromper : "dépassant une préoccupation écologiste surprenante de modernité, le thème de la forêt n'est qu'une métaphore de l'humanité. Le Sauvage lutte contre la tendance auto-destructrice de l'homme qui abat les arbres nécessaires à sa survie future. Il aime les forêts et utilise «sa force créatrice» pour les sauver de la hache et planter des bois de ses propres mains. Et il puise la foi pour entreprendre ce travail gigantesque, semblant voué à l'échec, dans cette «petite lumière» aperçue au loin : l'amour, la récompense «de celui qui travaille, qui lutte, qui souffre».

Voici un extrait d'Oncle Vania où ce thème est abordé ( lecture proposée par Guillaume Gallienne dans l'émission de France Inter "Ca peut pas faire de mal"du 20 février 2010 )


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