Point n'est besoin de rolex ou de kärcher, de gadgets électroniques, de repas au Fouquet's ou d'amis milliardaires, pour goûter le bonheur simple des jours qui passent...

Point n'est besoin de pipoles et de medias, de newsmagazines et de traders, de "happy few" ou de "think tanks" pour vivre dignement ...

Voyez où nous ont conduit la raison raisonnante, la technologie débridée et la science arrogante, la volonté de puissance et de conquête, l'avidité financière et l'obsession de la croissance...

Et c'est d'autre chose dont nous avons aujourd'hui grand besoin : de compassion pour la Terre, les plantes et les animaux, de frugalité et de simplicité de vie, de convivialité, d'innocence et de pureté du regard, d'amour du Réel plutôt que du virtuel, de silence et de beauté... Et surtout, surtout : de ce souci inquiet et attentif de l'autre, qui est attribut du féminin...

Tout cela nous pouvons l'entretenir en nous en cultivant un "état de poésie", une autre vision de la vie, que nous enseignent certains poètes et artistes, ainsi qu'en témoigne le contenu de ce blog



jeudi 24 décembre 2009

L'amour de la Terre : les poèmes d'Yves Bonnefoy

Aimer la Terre, la Nature, la Vie, c'est aimer le Réel plutôt que le virtuel, aimer l'évidence des choses qui sont, plutôt que se perdre dans les rêves, les chimères, le surréel, le transhumain...C'est donner sa place à chaque chose, respecter l'identité des êtres plutôt que projeter sur eux nos propres fantasmes... C'est donner sa place au temps, à la lenteur, à l'éternité, plutôt que tout vouloir sur le champ...

Mais aimer la Terre, profondément, c'est aussi souffrir pour elle, pour ce qui lui est fait par les hommes, c'est éprouver une tristesse, une nostalgie, de voir s'éloigner et disparaître tout ce qui en fait la beauté.

Yves Bonnefoy, le grand poète français, nous fait souvent ressentir cette nostalgie de la Terre aimée, des arbres, des pierres, du simple, mais aussi de la terre "qui finit, là, devant nous, comme un bord abrupt de falaise"

Voici un extrait du poème "Le Souvenir", lui-même partie d'un recueil intitulé "Ce qui fut sans lumière" ( édité en 1987 au Mercure de France, 26 rue de Condé, 75006 Paris )

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